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Avec l'arrivée des beaux jours, le rosé reste la star de l'été et de l'apéro

Avec l'arrivée des beaux jours, le rosé reste la star de l'été et de l'apéro

Les idées reçues à propos du rosé sont tenaces et multiples. Le rosé est parfois défini comme un mélange de vin rouge et de vin blanc alors qu’il n’en est rien, du moins pas en France où cette pratique n’est pas autorisée. Le rosé résulte d’un processus de vinification différent du vin rouge dont il partage souvent le même cépage. Les pigments naturels qui colorent le vin se trouvent dans la peau du raisin, tout dépend donc du temps de contact entre la pellicule et le jus, et contrairement au rouge, le rosé résulte d’une macération courte.

Trois procédés sont utilisés pour l’obtenir : la macération, le pressurage et la saignée :
- Dans le premier cas, les raisins noirs sont égrappés (les baies sont séparées de la rafle), foulés et placés dans une cuve entre 2 et 24 heures avant de lancer la fermentation, puis les éléments solides (peau, pépins) sont séparés du jus qui est mis seul à fermenter à basse température.
- Le pressurage consiste quant à lui à presser les grappes entières et à mettre directement le jus à fermenter. La robe de ce rosé est plus claire que celui produit par macération.
- Le rosé de saignée s’obtient aussi, comme pour le premier, à partir de raisins mis en cuve qui sont cependant destinés à l’élaboration d’un vin rouge. Au bout de quelques heures de macération, une partie du jus est sortie pour la vinifier à part, et l’autre est laissée dans la cuve initiale pour suivre les étapes de fabrication d’un vin rouge.

Vous l’aurez compris, le rosé n’est pas le vin le plus facile à réussir. Son délicat équilibre, à l’origine de sa couleur et de ses arômes, se réalise en quelques heures seulement. D’ailleurs cette subtilité intrinsèque fait qu’il n’est pas un vin à conserver longtemps. L’idéal est de le consommer dans les deux ans. Et ne vous fiez pas non plus à sa couleur pour évaluer sa force. Sa teinte claire ne sous-entend pas un degré d’alcool amoindri.

Vedette des vignobles du Languedoc ou du Var, il se trouve également dans d’autres régions, comme dans le Bordelais, la Vallée de la Loire et même dans le Jura. Décidément, il ne fait que surprendre !

Subtil et juvénile, il sera parfait pour vos apéros d'été et pour inviter le soleil à votre table. Et s'il est accompagné, en plus, de bonnes victuailles provençales, et bien, il n'en sera que meilleur !

vins rosés
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Article écrit par Isabelle Escande, plume gourmande

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